Dyslexie : les signes à surveiller

La dyslexie est un trouble de l’apprentissage relativement répandu à travers le monde. Ce trouble touche les enfants dès leur plus jeune âge et il apparaît important d’en détecter les signes afin de pouvoir accompagner au mieux l’enfant dans sa dyslexie. On revient ici pour vous sur les signes à surveiller chez l’enfant afin de favoriser un dépistage et un accompagnement précoce.

Dyslexie : définition

Le trouble de l’apprentissage que l’on appelle dyslexie est d’origine neurologique. Ceci signifie que le trouble provient d’un dysfonctionnement cérébral. Ceci n’a absolument rien à voir avec un problème d’intelligence ou de stimulation, il est important de le rappeler.

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La dyslexie est semble-t-il héréditaire, si l’on en croit de nombreuses études qui suggèrent fortement cette possibilité. 

Chez l’enfant, il est important d’être attentif à tout signe qui pourrait indiquer une forme de dyslexie. En effet, en détectant et en dépistant la dyslexie de manière précoce, il devient possible d’améliorer l’accompagnement de l’enfant, et donc ses chances de réussite et d’adaptation scolaire.

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De manière générale, la dyslexie se traduit par une difficulté à reconnaître les mots. Ceci peut amener à un oubli de lettres, des inversions ou des remplacements de lettres par d’autres. Ceci n’est pas une erreur consciente, mais une expression du cerveau, avec les codes de cohérence existants chez l’enfant.

Ces codes de cohérence du langage parlé et écrit ne sont pas les mêmes entre un enfant non-dyslexique et un enfant dyslexique. Il faut savoir que la dyslexie est quasiment indétectable avant que l’enfant ne commence l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Dyslexie : des difficultés à lire et à écrire

La dyslexie se traduit par un trouble de l’apprentissage scolaire. L’enfant est en décalage par rapport aux enfants non-dyslexiques et sa vitesse d’apprentissage est diminuée. La vitesse et la précision de la lecture de l’enfant dyslexique sont diminuées et compliquent son adaptation scolaire au rythme général et commun.

La dyslexie peut s’exprimer par une difficulté à lire et à écrire, mais parfois, l’une de ces composantes est inexistante, ce qui rend la dyslexie difficilement détectable et retarde considérablement le diagnostic.

En effet, certains enfant ne font aucune erreur en lisant, mais vont avoir une vitesse de lecture ralentie. La dyslexie s’exprime aussi par la difficulté à comprendre ce que l’on lit. 

On sait aujourd’hui que la difficulté à lire est un trouble détecté chez 10 % à 20 % des enfants en âge d’être scolarisés, c’est-à-dire 3 ans. Parmi ces enfants, 5 % seraient diagnostiqués dyslexiques.

De nombreuses études ont par ailleurs permis de mettre au jour l’augmentation de probabilité d’une dyslexie chez un enfant lorsque l’un ou l’autre des parents (ou quelqu’un de la famille) présente un trouble du langage.

Les signes de la dyslexie chez l’enfant

Votre enfant va être en âge scolaire et vous vous posez d’ores-et-déjà des questions sur la fluidité de son apprentissage ? Il faut savoir que le diagnostic de la dyslexie ne peut pas être posé avant la troisième année du cycle scolaire primaire, puisque l’enfant doit être observé sur un temps donné, sur sa manière d’aborder la lecture et l’écriture. Voici les signes de la dyslexie à surveiller chez l’enfant, dès 3 ans :

  • L’enfant a du mal à apprendre les couleurs ;
  • Les nouveaux mots entendus ne sont pas appris de manière fluide ;
  • L’enfant utilise des mots simples (« choses », etc.) pour éviter l’emploi de mots nouveaux, précis et plus compliqués ;
  • L’enfant apprécie peu de jouer avec les sons (comptines, rimes, jeu des mots-valises, etc) ;
  • L’entourage de l’enfant a du mal à le comprendre du fait de ses erreurs dans les sons ou dans l’utilisation des mots ;
  • Les livres et les histoires n’intéressent pas beaucoup l’enfant.

Le dépistage de la dyslexie

Plus tôt la dyslexie est détectée, mieux on peut la prendre en charge et mettre en place un accompagnement adapté de l’enfant en âge scolaire. 

Il est donc primordial de se pencher sur les signes de la dyslexie dès qu’ils apparaissent. Dès 3 ans, si votre enfant présente des signes de troubles de l’apprentissage, rapprochez-vous d’un médecin et / ou d’un orthophoniste afin d’être orienté, dans l’intérêt du bien-être de l’enfant dans son développement.

En France, le dépistage de la dyslexie peut prendre de nombreuses années, c’est pourquoi il est conseillé d’être attentif, en tant que parent, à tout signe qui se rapprocherait d’un trouble de l’apprentissage d’origine neurologique. 

Dyslexie : « Mieux vaut prévenir que guérir »

On dit toujours qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Il en va de même pour la dyslexie. Si les signes sont détectés tôt chez l’enfant, son apprentissage pourra être facilité par des mesures adaptatives et un accompagnement sur-mesure. 

Pourquoi être attentif à son enfant le plus tôt possible ?  Il a été démontré que la difficulté d’apprentissage de la lecture a des conséquences sur l’apprentissage de toutes les autres disciplines. Le but étant d’accompagner l’enfant dans une utilisation précise et contextuelle de son vocabulaire tout en évitant l’échec scolaire, il est donc primordial de se soucier de ces troubles.

La dyslexie peut aussi avoir des conséquences sur l’estime de soi et sur la capacité à relever des défis émotifs à sa hauteur. Le sentiment d’échec est un engrenage dans lequel il vaut mieux ne pas tomber.

Comment aider l’enfant dyslexique ?

Afin d’aider au mieux un enfant dyslexique, en tant que parent, voici quelques postes qui pourront vous aider :

  • Accepter le trouble en tant que tel : l’enfant n’est pas idiot ;
  • Parler plus lentement et clairement à l’enfant ;
  • Répéter les mêmes mots, souvent ;
  • Utiliser un vocabulaire précis et pertinent ;
  • Ne pas favoriser le « parler bébé » : l’enfant est capable de comprendre ;
  • Favoriser les phrases complètes ;
  • Pratiquer des activités adaptées : lire des histoires, jouer avec les sons des mots, réciter des comptines, poser des questions sur l’histoire en question, etc.)
  • Mettre en place des jeux de rôle et d’imitation : ceci initie l’enfant à l’écriture (prendre des commandes, jouer au restaurant ou au docteur, au vétérinaire, etc.)

Signes annexes révélateurs de dyslexie

De nombreux autres signes peuvent alerter sur la présence d’une dyslexie chez le tout-petit. Parmi eux, on observe :

  • Des difficultés d’orientation dans l’espace et des difficultés motrices ;
  • Des difficultés à suivre des consignes conjointes ;
  • Recopier et apprendre l’alphabet est une épreuve pour l’enfant ;
  • L’enfant fait des erreurs de prononciation et semble inverser des syllabes ;
  • La lecture des mots demande un effort particulier et plusieurs répétitions ;
  • La lecture des mots plus longs est requiert un effort non négligeable ;
  • Colorier, découper ou encore dessiner peut être une véritable corvée (on parlera alors de dyspraxie)

Toutefois, pas de panique : ces signes ne signifient pas nécessairement que l’enfant est dyslexique. Il est conseillé de consulter un ou plusieurs médecins en présence d’un doute, dès le plus jeune âge de l’enfant.

Quels sont les autres dys ?

Tout le monde a entendu parler de la dyslexie, pour les troubles de l’apprentissage à l’écrit. Il est déjà plus rare que les personnes sachent qu’il n’existe pas une, mais des multitudes de dyslexie. Elle peut notamment être phonologique, lexicale, orthographique, … Sachez qu’il existe un tampon certifié dys pour notifier les copies de votre enfant et ainsi sensibiliser les professeurs lors de la correction, pour qu’ils ne sanctionnent pas l’orthographe.

Vous devez aussi savoir que dans les troubles DYS, il n’y a pas que la dyslexie. Un enfant ou un adulte peut aussi être confronté à :

  • une dyspraxie : si vous voulez une définition de la dyspraxie, on pourrait qualifier ce trouble dys, de difficultés dans l’orientation visuo-spatiale (gauche et droite par exemple, devant-derrière-dessous, …) et également au niveau moteur, comme des difficultés pour s’habiller, faire un puzzle, la dextérité fine, …
  • une dyscalculie : c’est tout ce qui est attrait à la numération.
  • une dysphasie : cette fois, c’est le langage oral qui est touché. Cela peut concerner des adultes ayant fait un AVC par exemple.

Vous pourrez toutes les retrouver sur le site de la Fédération française des Dys, ainsi que les troubles de la mémoire (mnésiques) et les troubles de l’attention.